Ecrivain et verbicruciste français (1936 - 1982), il se fait connaître dès ce premier roman, Les choses. Sa nature joueuse lui donne l'occasion d'imposer des contraintes à ses textes, notamment avec des livres comme La disparition, le plus grand lipogramme français en e. (c'est à dire qu'aucun e n'est retrouvé dans le texte. Quand on sait que c'est la lettre la plus récurrente, ça mérite réflexion). Il est également friand de pangramme (utiliser toutes les lettres de l'alphabet dans une phrase la plus courte possible) et de palindrome (lire le mot à l'envers). En 1978, il remporte le prix médicis avec son roman, La vie, mode d'emploi.
Que dire maintenant sur les choses? C'est une histoire comme j'en ai très peu souvent lue, avec un emploi du conditionnel parfois abusif sur les bords :p c'est un petit roman facile à lire, qui retrace la vie d'un couple des années 60. Ces derniers ont des désirs matériels qui surpassent leur pouvoir d'achat, et des désirs qui sont remplacés par d'autres une fois comblés. Un vrai cercle infernal... le couple du coup ne cessait de vivre dans la frustration. J'ai vu ça comme une critique de la société de consommation, et également comme une analyse sociologique dont le but final était de nous parler du bonheur. Ce couple représente une génération entière, l'auteur ne montre rien de leurs intérêts personnels, et d'ailleurs, de tout le livre, pas un seul dialogue. "Ils n'ont pas de psychologie, ils n'ont pas d'existence", dira Perec.
Dès le début du roman, les personnages sont décrits, non pas par ce qu'ils sont, mais par ce qu'ils aimeraient posséder. Ils habitent à Paris, happés par la consommation perpétuelle, par leur amour de la richesse plutôt que celui de la vie. Ils vivent dans un idéal.
Ils s'exilent en Tunisie pour tenter de fuir, deviennent enfin propriétaire. Cependant, ils sont incapables d'être heureux. Ils ne peuvent plus acquérir des objets, ils sont déstabilisés. Perec ne fait pas une critique de la société de consommation, mais plutôt de la façon de l'appréhender. Ce me fait penser à la pyramide de Maslow et les désirs d'appartenance... Ce couple n'a pas dépassé l'échelon 3. Ils sont dans le paraître, pas dans l'authenticité. On voit bien que cette société de consommation culpabilise les classes moyennes/ pauvres. Ils veulent se fondre dans la masse, ignorent leurs besoins profonds, les choses simples. Ils sont plus amoureux de l'idée de l'objet que de l'objet en lui-même, surtout si celui ci est hors contexte.
Ce livre m'a renvoyé à moi-même, du moins dans certaines phrases. Acheter et paraître est vraiment la facilité ; la difficulté résidant dans le fait de sortir des sentiers battus, sortir de la masse, assumer ses idées (sans adhérer au courant de pensée le plus répandu...) et sa façon de vivre.
Que dire maintenant sur les choses? C'est une histoire comme j'en ai très peu souvent lue, avec un emploi du conditionnel parfois abusif sur les bords :p c'est un petit roman facile à lire, qui retrace la vie d'un couple des années 60. Ces derniers ont des désirs matériels qui surpassent leur pouvoir d'achat, et des désirs qui sont remplacés par d'autres une fois comblés. Un vrai cercle infernal... le couple du coup ne cessait de vivre dans la frustration. J'ai vu ça comme une critique de la société de consommation, et également comme une analyse sociologique dont le but final était de nous parler du bonheur. Ce couple représente une génération entière, l'auteur ne montre rien de leurs intérêts personnels, et d'ailleurs, de tout le livre, pas un seul dialogue. "Ils n'ont pas de psychologie, ils n'ont pas d'existence", dira Perec.
Dès le début du roman, les personnages sont décrits, non pas par ce qu'ils sont, mais par ce qu'ils aimeraient posséder. Ils habitent à Paris, happés par la consommation perpétuelle, par leur amour de la richesse plutôt que celui de la vie. Ils vivent dans un idéal.
Ils s'exilent en Tunisie pour tenter de fuir, deviennent enfin propriétaire. Cependant, ils sont incapables d'être heureux. Ils ne peuvent plus acquérir des objets, ils sont déstabilisés. Perec ne fait pas une critique de la société de consommation, mais plutôt de la façon de l'appréhender. Ce me fait penser à la pyramide de Maslow et les désirs d'appartenance... Ce couple n'a pas dépassé l'échelon 3. Ils sont dans le paraître, pas dans l'authenticité. On voit bien que cette société de consommation culpabilise les classes moyennes/ pauvres. Ils veulent se fondre dans la masse, ignorent leurs besoins profonds, les choses simples. Ils sont plus amoureux de l'idée de l'objet que de l'objet en lui-même, surtout si celui ci est hors contexte.
Ce livre m'a renvoyé à moi-même, du moins dans certaines phrases. Acheter et paraître est vraiment la facilité ; la difficulté résidant dans le fait de sortir des sentiers battus, sortir de la masse, assumer ses idées (sans adhérer au courant de pensée le plus répandu...) et sa façon de vivre.
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