Bonsoir bonsoir
Aujourd'hui, un petit mot pour vous introduire mon défidu mois de l'année de la décennie: lire les sept tomes de l'oeuvre de Marcel Proust, j'ai nommé... A la recherche du temps perdu !
Les sept tomes se nomment ainsi:
-Du côté de chez Swann
-A l'ombre des jeunes filles en fleur
-Le côté de Guermantes
-Sodome et Gomorrhe I et II
-La prisonnière
-Albertine disparue
-Le temps retrouvé
Les trois derniers tomes ont été publiés à titre posthume. En effet, je n'imagine même pas la durée folle que l'écriture de ces livres a demandé... Ecrits entre 1906 et 1922, 7 ans ont été nécessaires pour venir à bout de la rédaction du premier tome.
Il m'a fallu 7 allers et retours en RER, soit 560 minutes, c'est à dire 9h et 22 minutes pour parvenir au bout... du premier tome seulement! Et encore, je n'ai même pas lu la préface! Franchement, ce pavé littéraire est un défi de taille, mais pas assez cependant pour qu'il me bloque la route. J'ai parfois un zèle à tout épreuve, et les heures interminables que je passe dans les transports sont une excellente occasion pour m'obliger à cet exercice.... même si à 6h du matin, lire du Proust c'est un peu rude. Ca pique. Retours sur ce premier tome.
L'auteur est le personnage principal de l'histoire, histoire qui, d'ailleurs, divague au gré des souvenirs de l'écrivain, suivant une trame (celle de sa vie) mais s'attachant à des pensées vagabondes, à des réflexions très bien tournées sur l'existence et la perception des choses, à la description des personnes qui gravitent autour de lui, de leurs sentiments, de leur façon d'être. Il s'agit moins d'une autobiographie que d'une réflexion profonde sur le souvenir, la mémoire, l'art, la littérature... et le rapport de l'homme à ces notions... La dimension psychologique, l'introspection, la description de sa société (aristocratie, bourgeoise, et même les domestiques, avec Françoise! ;), tout y passe!
Les choses sont très bien dites, joliment, même si parfois, force est de constater que la plupart des phrases réussissent le tour de force de faire une page entière. Ce livre fait vraiment travailler la concentration: il ne faut pas perdre le fil dans la phrase, sinon on est perdu, il faut tout recommencer, et revenir trois pages en arrière! Par ces phrases très longues, ce style très particulier, Proust joue peut être avec nous: ces phrases sont interminables, comme le temps, et pourtant, finissent quand même par se terminer... Proust veut capturer la réalité, l'explorer à l'aide de l'outil des mots, sous toutes ses facettes. La réalité n'est saisie qu'avec la perception...
En réalité, l'analyse de l'oeuvre est si complexe que bien des auteurs ont écrits sur le sujet! Comme par exemple Jean-Yves Tadié, dans Proust et le roman. Ce dernier pense que l'oeuvre a d'ailleurs pour sujet sa propre rédaction!
Pour ceux qui rechercheraient un roman d'action et de répliques, passez votre chemin...
Le tome est divisé en trois parties; Combray qui traite de l'enfance de l'auteur, lequel décrit son angoisse du coucher et son désir de piquer un baiser à sa mère le soir avant de s'endormir, même au risque de se faire gronder, et, surtout, la fameuse scène avec la madeleine, la Madeleine de Proust, l'unique, dont les quelques miettes et la saveur raniment en lui tout plein de souvenirs oubliés.
La seconde partie, Un amour de Swann relate une histoire d'amour si bien décrite, à la chute si bien trouvée qu'elle reste ma partie préférée. Vraiment, les sentiments et les peurs sont très bien décrites, très bien écrites, l'évolution de Swann est frappante, on a parfois envie de le secouer comme un prunier pour qu'il se remette les idées en place. J'ai adoré.
Enfin, Noms de pays est la troisième partie, qui parle des rêves de voyage de l'auteur, et son amour naissant envers Gilberte, une fille qui joue avec lui aux Champs-Elysées.
A suivre, gros suspense en vue...
Aujourd'hui, un petit mot pour vous introduire mon défi
Les sept tomes se nomment ainsi:
-Du côté de chez Swann
-A l'ombre des jeunes filles en fleur
-Le côté de Guermantes
-Sodome et Gomorrhe I et II
-La prisonnière
-Albertine disparue
-Le temps retrouvé
Les trois derniers tomes ont été publiés à titre posthume. En effet, je n'imagine même pas la durée folle que l'écriture de ces livres a demandé... Ecrits entre 1906 et 1922, 7 ans ont été nécessaires pour venir à bout de la rédaction du premier tome.
Il m'a fallu 7 allers et retours en RER, soit 560 minutes, c'est à dire 9h et 22 minutes pour parvenir au bout... du premier tome seulement! Et encore, je n'ai même pas lu la préface! Franchement, ce pavé littéraire est un défi de taille, mais pas assez cependant pour qu'il me bloque la route. J'ai parfois un zèle à tout épreuve, et les heures interminables que je passe dans les transports sont une excellente occasion pour m'obliger à cet exercice.... même si à 6h du matin, lire du Proust c'est un peu rude. Ca pique. Retours sur ce premier tome.
L'auteur est le personnage principal de l'histoire, histoire qui, d'ailleurs, divague au gré des souvenirs de l'écrivain, suivant une trame (celle de sa vie) mais s'attachant à des pensées vagabondes, à des réflexions très bien tournées sur l'existence et la perception des choses, à la description des personnes qui gravitent autour de lui, de leurs sentiments, de leur façon d'être. Il s'agit moins d'une autobiographie que d'une réflexion profonde sur le souvenir, la mémoire, l'art, la littérature... et le rapport de l'homme à ces notions... La dimension psychologique, l'introspection, la description de sa société (aristocratie, bourgeoise, et même les domestiques, avec Françoise! ;), tout y passe!
Les choses sont très bien dites, joliment, même si parfois, force est de constater que la plupart des phrases réussissent le tour de force de faire une page entière. Ce livre fait vraiment travailler la concentration: il ne faut pas perdre le fil dans la phrase, sinon on est perdu, il faut tout recommencer, et revenir trois pages en arrière! Par ces phrases très longues, ce style très particulier, Proust joue peut être avec nous: ces phrases sont interminables, comme le temps, et pourtant, finissent quand même par se terminer... Proust veut capturer la réalité, l'explorer à l'aide de l'outil des mots, sous toutes ses facettes. La réalité n'est saisie qu'avec la perception...
En réalité, l'analyse de l'oeuvre est si complexe que bien des auteurs ont écrits sur le sujet! Comme par exemple Jean-Yves Tadié, dans Proust et le roman. Ce dernier pense que l'oeuvre a d'ailleurs pour sujet sa propre rédaction!
Pour ceux qui rechercheraient un roman d'action et de répliques, passez votre chemin...
Le tome est divisé en trois parties; Combray qui traite de l'enfance de l'auteur, lequel décrit son angoisse du coucher et son désir de piquer un baiser à sa mère le soir avant de s'endormir, même au risque de se faire gronder, et, surtout, la fameuse scène avec la madeleine, la Madeleine de Proust, l'unique, dont les quelques miettes et la saveur raniment en lui tout plein de souvenirs oubliés.
La seconde partie, Un amour de Swann relate une histoire d'amour si bien décrite, à la chute si bien trouvée qu'elle reste ma partie préférée. Vraiment, les sentiments et les peurs sont très bien décrites, très bien écrites, l'évolution de Swann est frappante, on a parfois envie de le secouer comme un prunier pour qu'il se remette les idées en place. J'ai adoré.
Enfin, Noms de pays est la troisième partie, qui parle des rêves de voyage de l'auteur, et son amour naissant envers Gilberte, une fille qui joue avec lui aux Champs-Elysées.
A suivre, gros suspense en vue...
Commentaires
Enregistrer un commentaire