<Spoiler>
Euhh alors...
Franz Kafka est né à Prague en 1883, mort en 1924, et rédige cette nouvelle en 1912. C'est l'une de ses plus connues.
J'ai abordé cette nouvelle sans aucun a priori, je dirais même plus: sans même lire le résumé, le courant littéraire de l'auteur ou bien la thématique de l'oeuvre.
Bon.
Dès les premières lignes, je fronce les sourcils, mais soit: Gregor, le personnage principal du roman, se réveille brutalement un beau matin transformé en sorte d'insecte dégoutant; un type de cafard bien gluant qui colle au plafond. Mais en géant, en taille humaine, ce qui, comme on peut le supposer, est, à part monstrueux, totalement incompréhensible. Je comprends que cette nouvelle tombe sous la coupe du fantastique. Il n'y a pas de pourquoi qui explique cette transformation répugnante; l'auteur avait le choix entre mille créatures pour métamorphoser son héros, et bien, il a choisi, tant qu'à faire, la pire d'entre toutes.
Ainsi, au fur et à mesure de l'histoire, nous apprenons que Gregor était la roue motrice de sa famille; il subvenait à leur besoin avec un soin tout attentif, si bien que même le père ne travaillait plus, on le décrit comme toujours en pantoufle peignoir, bref, l'image même du pépé près de sa cheminée. C'était un jeune homme qui travaillait dans le commerce.
Comme on peut penser, Gregor n'est, après sa transformation, plus du tout capable de travailler... Le dégoût qu'il inspire aux autres, jusqu'aux membres de sa propre famille, l'exclut tout à fait de la société. Nous suivons ses pensées; tout le livre est écrit du point de vue interne. Au début, j'ai été dégoûtée de sa nouvelle apparence, même si les descriptions sont très succinctes à ce propos. J'ai eu envers ce malheureux personnage un sentiment ambivalent tout au long de l'histoire; il me répugnait tout à fait au fur et à mesure de l'histoire (j'imaginais sa tête d'insecte, ses ordures, la poussière, les aliments pourris dans la chambre, les liquides visqueux qui émanaient de lui, la puanteur... je trouvais sa soeur bien courageuse, je ne sais pas si j'aurais surmonté comme elle ma peur instinctive des insectes, surtout lorsqu'ils sont géants, pour nourrir ce frère immonde, encombrant, inhumain...).
En même temps, j'éprouvais pour lui une profonde pitié. Le pauvre! Il se cache à la vue des membres de sa famille, fait tout pour leur inspirer le moins de dégoût possible. Cette totale abnégation m'a serré le coeur... En même temps, a t-il le choix? S'il s'était montré plus affirmatif, sans doute que la peur de ses parents les aurait poussés à des actes quelque peu extrêmes...
La métamorphose s'opère autant chez Gregor que chez les membres de sa famille. Le père recommence à travailler et devient plus vigoureux, la soeur au début si gentille envers lui pousse ensuite sa fin, et la mère, je ne sais plus.
Beaucoup d'interprétations ont été menées sur cette oeuvre, apparemment, poussées parfois au point de dire que Gregor est le génie et que sa famille qui l'exclut à cause de sa différence, représente la médiocrité. Je pense en effet, que, vue à un degré plus large de l'exclusion d'un être à cause de la peur et de l'incompréhension engendrées par sa différence aux yeux de la société, cette nouvelle est riche de sens.
Je reste quand même un peu surprise et sceptique, il y a quelque chose de dérangeant dans ce texte. Peut-être car il me met dans l'inconfort de voir la position que j'aurais adoptée si j'avais été confrontée à pareille situation... En effet, je comprends trop bien pourquoi la famille a été résolue à se débarrasser de lui, et j'ai senti comme eux leur profond soulagement à la mort de Gregor...
Euhh alors...
Franz Kafka est né à Prague en 1883, mort en 1924, et rédige cette nouvelle en 1912. C'est l'une de ses plus connues.
J'ai abordé cette nouvelle sans aucun a priori, je dirais même plus: sans même lire le résumé, le courant littéraire de l'auteur ou bien la thématique de l'oeuvre.
Bon.
Dès les premières lignes, je fronce les sourcils, mais soit: Gregor, le personnage principal du roman, se réveille brutalement un beau matin transformé en sorte d'insecte dégoutant; un type de cafard bien gluant qui colle au plafond. Mais en géant, en taille humaine, ce qui, comme on peut le supposer, est, à part monstrueux, totalement incompréhensible. Je comprends que cette nouvelle tombe sous la coupe du fantastique. Il n'y a pas de pourquoi qui explique cette transformation répugnante; l'auteur avait le choix entre mille créatures pour métamorphoser son héros, et bien, il a choisi, tant qu'à faire, la pire d'entre toutes.
Ainsi, au fur et à mesure de l'histoire, nous apprenons que Gregor était la roue motrice de sa famille; il subvenait à leur besoin avec un soin tout attentif, si bien que même le père ne travaillait plus, on le décrit comme toujours en pantoufle peignoir, bref, l'image même du pépé près de sa cheminée. C'était un jeune homme qui travaillait dans le commerce.
Comme on peut penser, Gregor n'est, après sa transformation, plus du tout capable de travailler... Le dégoût qu'il inspire aux autres, jusqu'aux membres de sa propre famille, l'exclut tout à fait de la société. Nous suivons ses pensées; tout le livre est écrit du point de vue interne. Au début, j'ai été dégoûtée de sa nouvelle apparence, même si les descriptions sont très succinctes à ce propos. J'ai eu envers ce malheureux personnage un sentiment ambivalent tout au long de l'histoire; il me répugnait tout à fait au fur et à mesure de l'histoire (j'imaginais sa tête d'insecte, ses ordures, la poussière, les aliments pourris dans la chambre, les liquides visqueux qui émanaient de lui, la puanteur... je trouvais sa soeur bien courageuse, je ne sais pas si j'aurais surmonté comme elle ma peur instinctive des insectes, surtout lorsqu'ils sont géants, pour nourrir ce frère immonde, encombrant, inhumain...).
En même temps, j'éprouvais pour lui une profonde pitié. Le pauvre! Il se cache à la vue des membres de sa famille, fait tout pour leur inspirer le moins de dégoût possible. Cette totale abnégation m'a serré le coeur... En même temps, a t-il le choix? S'il s'était montré plus affirmatif, sans doute que la peur de ses parents les aurait poussés à des actes quelque peu extrêmes...
La métamorphose s'opère autant chez Gregor que chez les membres de sa famille. Le père recommence à travailler et devient plus vigoureux, la soeur au début si gentille envers lui pousse ensuite sa fin, et la mère, je ne sais plus.
Beaucoup d'interprétations ont été menées sur cette oeuvre, apparemment, poussées parfois au point de dire que Gregor est le génie et que sa famille qui l'exclut à cause de sa différence, représente la médiocrité. Je pense en effet, que, vue à un degré plus large de l'exclusion d'un être à cause de la peur et de l'incompréhension engendrées par sa différence aux yeux de la société, cette nouvelle est riche de sens.
Je reste quand même un peu surprise et sceptique, il y a quelque chose de dérangeant dans ce texte. Peut-être car il me met dans l'inconfort de voir la position que j'aurais adoptée si j'avais été confrontée à pareille situation... En effet, je comprends trop bien pourquoi la famille a été résolue à se débarrasser de lui, et j'ai senti comme eux leur profond soulagement à la mort de Gregor...
Commentaires
Enregistrer un commentaire