Maupassant publie la maison Tellier pour la première fois en 1881. On y retrouve son sens désillusionné de la vie, un peu amer, un peu désespérant dans le sens où la lecture de toutes ces nouvelles n'aide pas à fortifier sa confiance dans l'existence. Toutes ces nouvelles tournent grosso modo autour des prostituées, il faut dire, ce qui sans doute dénote un intérêt particulier de l'auteur autour de cette profession... (moi juger?!).
J'ai bien aimé les Tombales, Yvette, et La femme de Paul. Une partie de campagne est aussi bien. Dans chacune, la chute révèle souvent une réalité que l'on ne voudrait pas voir dans un roman. Je me suis laissée prise au piège.
Par exemple, ce qui m'a bien fait réfléchir dans la nouvelle La femme de Paul (attention spoiler.....), c'est la façon dont cette dernière parvient à l'oublier une fois que ce dernier se suicide puisque trop malheureux de voir la femme qu'il aime en aimer d'autres. Certes, sa femme n'est pas cruelle au sens littéraire du mot. Lorsqu'elle apprend sa mort, elle est éplorée, elle pleure, elle ne ressent pas une indifférence horrible. Et pourtant, la chute de la nouvelle sous entend clairement qu'elle réussira sans problème à se remettre de ce petit drame. Que la vie continue, que cet acte de suicide irréfléchi était vraiment... inutile.
Pareil, dans Yvette. Le mécanisme implacable du destin qui grince, lentement, irréversible dans sa marche, dont on ne peut se défaire... Yvette est la fille d'une courtisane. Naïve, elle se rend progressivement compte du métier indigne de sa mère, et la honte qu'elle éprouve la pousse au suicide car elle ne veut guère devenir une "fille entretenue", suivre l'exemple de sa mère, tout bonnement. Alors que c'est que ce qui l'attend forcément, étant donné qu'elle ne peut prétendre à un mariage riche avec le statut social de sa mère. Elle est faite pour l'amour, non pour le mariage, comme lui dira son aisé prétendant...
Et le pire, c'est que, s'étant raté, elle se résigne à sa condition... Du moins l'ai-je interprété comme ça.
En conclusion, lecture enrichissante par rapport aux moeurs sociales de l'époque, des préjugés autour des classes et la difficulté de s'extraire de ces dernières. Pas très fun cependant.
J'ai bien aimé les Tombales, Yvette, et La femme de Paul. Une partie de campagne est aussi bien. Dans chacune, la chute révèle souvent une réalité que l'on ne voudrait pas voir dans un roman. Je me suis laissée prise au piège.
Par exemple, ce qui m'a bien fait réfléchir dans la nouvelle La femme de Paul (attention spoiler.....), c'est la façon dont cette dernière parvient à l'oublier une fois que ce dernier se suicide puisque trop malheureux de voir la femme qu'il aime en aimer d'autres. Certes, sa femme n'est pas cruelle au sens littéraire du mot. Lorsqu'elle apprend sa mort, elle est éplorée, elle pleure, elle ne ressent pas une indifférence horrible. Et pourtant, la chute de la nouvelle sous entend clairement qu'elle réussira sans problème à se remettre de ce petit drame. Que la vie continue, que cet acte de suicide irréfléchi était vraiment... inutile.
Pareil, dans Yvette. Le mécanisme implacable du destin qui grince, lentement, irréversible dans sa marche, dont on ne peut se défaire... Yvette est la fille d'une courtisane. Naïve, elle se rend progressivement compte du métier indigne de sa mère, et la honte qu'elle éprouve la pousse au suicide car elle ne veut guère devenir une "fille entretenue", suivre l'exemple de sa mère, tout bonnement. Alors que c'est que ce qui l'attend forcément, étant donné qu'elle ne peut prétendre à un mariage riche avec le statut social de sa mère. Elle est faite pour l'amour, non pour le mariage, comme lui dira son aisé prétendant...
Et le pire, c'est que, s'étant raté, elle se résigne à sa condition... Du moins l'ai-je interprété comme ça.
En conclusion, lecture enrichissante par rapport aux moeurs sociales de l'époque, des préjugés autour des classes et la difficulté de s'extraire de ces dernières. Pas très fun cependant.
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