"Elle étudia comme on laboure, pour manger" tiré de Jeanne, une des nouvelles du recueil.
Histoires un recueil de plusieurs nouvelles écrites par Marie Hélène Lafon, née en 1962 au Cantal. Fille d'exploitant agricole, elle est agrégée de grammaire et professeur à Paris. Cette double appartenance à des milieux opposés lui permet de peindre des portraits très réalistes, inspirés d'un vécu que l'on sent vibrant sous les mots; ces nouvelles sont des fictions, certes, qui résonnent cependant comme des témoignages.
Les personnages décrits par ces nouvelles n'ont pas d'histoires, ne font pas d'histoires. Souvent effacés, solitaires, muets, ils sont rudes à la tâche, ne se plaignent pas, souffrent en silence. Le thème de la solitude revient souvent, ainsi que celui de la mort, de la vie à la campagne. L'auteur est bien placée pour décrire ces vies rurales, puisqu'elle les a connues.
"Dur" est le qualificatif que je donnerai aux nouvelles. Il ne faut pas avoir un moral trop en berne avant de s'attaquer à ce livre-là. Tout est décrit précisément, dans un style très épuré. On se représente parfaitement les personnages, qui vivent dans un silence lourd et suffisant, qui ne partagent pas leurs émotions. Les hommes comme les femmes. Il ne faut pas se montrer. Un orgueil assez étrange flotte dans l'atmosphère, la fierté singulière de ne pas se dévoiler, de ne pas apporter la honte sur la famille. On devine le travail harassant et nécessaire de la ferme, les bêtes, les labours, la suprématie du père, la violence sourde qu'il entretient parfois avec les membres de sa famille, les cris, les coups. La domination exercée par l'homme en général, avec des rapports sexuels qui ressemblent plus ou moins à des viols, les femmes sont "prises", là, j'ai une petite pensée pour Yvonne.
Chose qui m'a marqué, le mot "viande" est souvent substitué à "corps".
Un livre formé de différentes nouvelles qui se complètent et donne un aperçu un peu triste, à mon goût, des rudes existences des milieux ruraux.
Histoires un recueil de plusieurs nouvelles écrites par Marie Hélène Lafon, née en 1962 au Cantal. Fille d'exploitant agricole, elle est agrégée de grammaire et professeur à Paris. Cette double appartenance à des milieux opposés lui permet de peindre des portraits très réalistes, inspirés d'un vécu que l'on sent vibrant sous les mots; ces nouvelles sont des fictions, certes, qui résonnent cependant comme des témoignages.
Les personnages décrits par ces nouvelles n'ont pas d'histoires, ne font pas d'histoires. Souvent effacés, solitaires, muets, ils sont rudes à la tâche, ne se plaignent pas, souffrent en silence. Le thème de la solitude revient souvent, ainsi que celui de la mort, de la vie à la campagne. L'auteur est bien placée pour décrire ces vies rurales, puisqu'elle les a connues.
"Dur" est le qualificatif que je donnerai aux nouvelles. Il ne faut pas avoir un moral trop en berne avant de s'attaquer à ce livre-là. Tout est décrit précisément, dans un style très épuré. On se représente parfaitement les personnages, qui vivent dans un silence lourd et suffisant, qui ne partagent pas leurs émotions. Les hommes comme les femmes. Il ne faut pas se montrer. Un orgueil assez étrange flotte dans l'atmosphère, la fierté singulière de ne pas se dévoiler, de ne pas apporter la honte sur la famille. On devine le travail harassant et nécessaire de la ferme, les bêtes, les labours, la suprématie du père, la violence sourde qu'il entretient parfois avec les membres de sa famille, les cris, les coups. La domination exercée par l'homme en général, avec des rapports sexuels qui ressemblent plus ou moins à des viols, les femmes sont "prises", là, j'ai une petite pensée pour Yvonne.
Chose qui m'a marqué, le mot "viande" est souvent substitué à "corps".
Un livre formé de différentes nouvelles qui se complètent et donne un aperçu un peu triste, à mon goût, des rudes existences des milieux ruraux.
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