Voici le 2e tome de la série enfin achevé...
Bon alors...
Voyons voir ce que ce prix Goncourt de 1919 a dans le ventre.
Proust conserve ici son style assez particulier, assez fatiguant pour celui qui n'arrive pas à s'y habituer. Des phrases très longues, très lentes, et surtout, la description rigoureuse de chaque infime petite impression qui passe par l'auteur, m'a presque mise à l'agonie: comment peut il décrire avec tant de patience la moindre de ses perceptions, de ses ressentis? Certes, cela est joliment tourné et parfois, telle ou telles phrases m'ont touchées par la vérité qu'elles pointaient du doigt, mais bien souvent, le regard las trébuche sur les mots sans vraiment en gouter la saveur: on lit sans lire, car, à défaut de maintenir notre attention avec la facilité de certains romans plus fluides, le texte nous demande un effort de concentration; nous devons trouver assez d'empire sur nous-même pour décrypter le sens de ces phrases ardues. Ce n'est pas une lecture reposante. Les pensées dérivent vite; il faut s'accrocher à la lecture. Et l'oeuvre est déjà assez longue sans que l'on ne doive relire deux trois fois chaque phrase qui nous a égaré...
Au final, plus de 500 pages pour seulement quelques faits: le narrateur rencontre les grandes personnalités qu'il idole, notamment le fameux Bergotte (j'ai été franchement déçue de sa réaction à son encontre), la célèbre Berma qui joue Phèdre dans la pièce de Racine, M. de Norpois. Il ressent de nombreuses déceptions, et l'une des plus grandes réside sans doute dans son amour non partagé qu'il éprouve pour Gilberte, la fille de Swann.
Il voyage ensuite à Balbec avec sa grand-mère, mais, tout du long du roman, le personnage me semble un peu particulier, très timide, triste ou introverti, sans contact social. Il reste collé à sa grand-mère, et plusieurs de ses attitudes m'ont énervée, surtout lorsque cette pauvre grand mère veut se faire belle pour une photographie, et que lui ne trouve pas ça convenant et refuse ce plaisir à sa grand mère. Bref. Heureusement, il trouve quelques copains, notamment Saint Loup, et noue des liens avec un peintre qu'il trouvait très mauvais dans le passé, mais, ce dernier ayant changé de nom, il ne le reconnait pas et trouve sa conversation très agréable, jusqu'à la découverte de sa réelle identité. Le narrateur me semble remplit de préjugés assez insupportables. Ce narrateur a parfois des obsessions et des jalousies étranges.
Les barrières sociales et toute l'aristocratie avec leurs diners et leurs relations sont bien décrits, on sent avec frayeur tout le côté pédant de certains personnages. Il explore le souvenir, les impressions, les perceptions, les réminiscences, la mémoire, le temps. Ses réflexions sont intéressantes lorsqu'on est assez éveillé pour les capter. Oui, je ne me cache pas: je me suis un peu ennuyée en lisant ce deuxième tome.
J'attendrai un peu avant de me lancer dans la lecture du 3e tome.
Bon alors...
Voyons voir ce que ce prix Goncourt de 1919 a dans le ventre.
Proust conserve ici son style assez particulier, assez fatiguant pour celui qui n'arrive pas à s'y habituer. Des phrases très longues, très lentes, et surtout, la description rigoureuse de chaque infime petite impression qui passe par l'auteur, m'a presque mise à l'agonie: comment peut il décrire avec tant de patience la moindre de ses perceptions, de ses ressentis? Certes, cela est joliment tourné et parfois, telle ou telles phrases m'ont touchées par la vérité qu'elles pointaient du doigt, mais bien souvent, le regard las trébuche sur les mots sans vraiment en gouter la saveur: on lit sans lire, car, à défaut de maintenir notre attention avec la facilité de certains romans plus fluides, le texte nous demande un effort de concentration; nous devons trouver assez d'empire sur nous-même pour décrypter le sens de ces phrases ardues. Ce n'est pas une lecture reposante. Les pensées dérivent vite; il faut s'accrocher à la lecture. Et l'oeuvre est déjà assez longue sans que l'on ne doive relire deux trois fois chaque phrase qui nous a égaré...
Au final, plus de 500 pages pour seulement quelques faits: le narrateur rencontre les grandes personnalités qu'il idole, notamment le fameux Bergotte (j'ai été franchement déçue de sa réaction à son encontre), la célèbre Berma qui joue Phèdre dans la pièce de Racine, M. de Norpois. Il ressent de nombreuses déceptions, et l'une des plus grandes réside sans doute dans son amour non partagé qu'il éprouve pour Gilberte, la fille de Swann.
Il voyage ensuite à Balbec avec sa grand-mère, mais, tout du long du roman, le personnage me semble un peu particulier, très timide, triste ou introverti, sans contact social. Il reste collé à sa grand-mère, et plusieurs de ses attitudes m'ont énervée, surtout lorsque cette pauvre grand mère veut se faire belle pour une photographie, et que lui ne trouve pas ça convenant et refuse ce plaisir à sa grand mère. Bref. Heureusement, il trouve quelques copains, notamment Saint Loup, et noue des liens avec un peintre qu'il trouvait très mauvais dans le passé, mais, ce dernier ayant changé de nom, il ne le reconnait pas et trouve sa conversation très agréable, jusqu'à la découverte de sa réelle identité. Le narrateur me semble remplit de préjugés assez insupportables. Ce narrateur a parfois des obsessions et des jalousies étranges.
Les barrières sociales et toute l'aristocratie avec leurs diners et leurs relations sont bien décrits, on sent avec frayeur tout le côté pédant de certains personnages. Il explore le souvenir, les impressions, les perceptions, les réminiscences, la mémoire, le temps. Ses réflexions sont intéressantes lorsqu'on est assez éveillé pour les capter. Oui, je ne me cache pas: je me suis un peu ennuyée en lisant ce deuxième tome.
J'attendrai un peu avant de me lancer dans la lecture du 3e tome.
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