Les figures de l'ombre

Hier était décidément la journée ciné... J'ai passé en tout quatre heures devant la Môme et Les figures de l'ombre, sans compter le temps pour trouver un lien streaming valide ! 

Résumey : rappel des rôles prépondérants qu'ont joués trois femmes afro américaines dans la mise en orbite du premier Américain, John Gleen. 



Verdict... j'ai adoré ce film, les figures de l'ombre. Ca faisait longtemps que les paillettes d'Hollywood ne m'avait pas fait sourire, étant donné que je regarde presque que des films français, et, même si parfois ça sonne cliché, l'humour et le dynamisme qui se dégagent de ces films m'a bien fait plaisir. Malgré les sujets difficiles abordés par ce film - la ségrégation blanc/ personnes de couleur, le racisme, le sexisme... et les deux combinés, vu que les trois héroïnes sont afro américaines - tout semble traité avec légèreté et ironie.

Un exemple bête, mais qui ne m'a pas empêché de rire... Katherine, la jeune femme génie des maths engagée à la NASA, doit, comme tout un chacun, aller aux toilettes quelques fois par jour. Or, les seules toilettes pour femmes de couleur sont situées à plus de 800 mètres de là où elle travaille... Ce qui est admirable, dans ce personnage, c'est sa fierté douce et en même temps inflexible, c'est son refus de se plaindre devant ses supérieurs - des hommes blancs - alors que tout l'y porte (les petites réflexions de ses collègues horribles, les regards hautains, on la prend au début pour une femme de ménage, le café vide pour "gens de couleur" qu'on lui propose après coup, l'impossibilité d'accéder à des conseils importants en raison de son statut de femme...). 

Heureusement quand même, une seule fois, alors qu'elle revient complètement trempée d'une escapade aux toilettes par temps de gros orage, les reproches publiques du chef amènent le vase à déborder, et elle lâche enfin toute sa colère. Avant de partir dignement. Bien ouej. A partir de ce moment, le chef (Harrisson je crois?) détruira tous les panneaux "toilettes pour dame de couleur" en stipulant que les toilettes seraient à tout le monde, car tout le monde pisse pareil. Le chef a un petit côté pionnier. J'aime.

C'est fou quand même de se rendre compte de tous les préjugés et de l'intolérance incroyable, ainsi que de la séparation obligatoire dans la vie quotidienne, des blancs et des noirs. Cette couleur de peau mise à part, les difficultés sont aussi retrouvées dans le fait d'être une femme... les deux autres héroïnes doivent faire des pieds et des bras pour avoir une dérogation leur permettant de passer un diplôme d'ingénieur. 

Un film sympathique qui illustre la ségrégation tout en relatant un fait historique important, les dessous de la conquête spatiale par l'Amérique. 


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