Grosse découverte par hasard de cette histoire pendant les vacances! C'est en pleurnichant sur les nouvelles de Maupassant - seul livre que ma prévoyance m'avait fait prendre - que ce petit bouquin, apporté par l'un des meilleurs, m'a sauvé d'un ennui littéraire assuré... (non que Maupassant ne m'amuse pas, mais je suis au dessus du game)
Point positif : un sens de l'ironie++ qui fait vraiment plaisir ! Décidément, ce livre avait tout pour me plaire 😈
Résumé éclair : histoire de science fiction, voici que l'espèce humaine est propulsée plusieurs années dans le futur (voire sans doute plusieurs centaines d'années). Son évolution est visitée du point de vue de divers personnages, plus ou moins lâches, plus ou moins énervants, plus ou moins eux malgré eux.
Nous nous retrouvons dans une société d'office très dérangeante, et chaque page lue nous livre des infos qui font plisser les sourcils. J'ai eu peur de comprendre certains sous entendus. Les enfants sont des objets de consommation, des choses fabriquées sur mesure dans des flacons, selon un principe de rentabilité excessivement horrible. Pire encore, s'ajoute à cette monstruosité éthique des "conditionnements", opérés sur chacun des foetus pour leur faire intégrer une certaine classe sociale... alpha, bêta, epsilon semi-avorton (ahahah ! malgré moi j'ai vraiment beaucoup aimé l'humour de l'auteur... notamment aussi quand on parle de "alpha plus" et de "bêta moins", c'est vraiment excellent).
Un des autres aspects de ce livre est la totale liberté sexuelle de chaque bouffi de la planète... la volonté de faire une société stable entraine la croyance que la satisfaction de tous les désirs de l'individu doit être obtenue immédiatement. Ce qui entraine le libre exercice sexuel de chacun, où aucun attachement sentimental n'est recommandé. Ainsi, jusqu'où sommes nous prêt à aller dans la renonciation de nos valeurs fondamentales pour assurer la "stabilité", voire même le "bonheur" de l'individu?
Une autre question rigolote du livre est justement la progression des valeurs, principes et autres morales, et l'implication du regard de l'autre, autrement de la société, dans notre adéquation intime avec ces valeurs.
Dans le livre:
(une petite dédicace au mot magique : pneumatique !)
Nos valeurs au jour d'aujourd'hui seraient sûrement différentes si notre culture avait évolué différemment... Existe il de bonnes ou de mauvaises valeurs? L'honnêteté, la dignité, la pudeur, la fidélité, le charisme... bien vues aujourd'hui, mais qu'en sera t-il demain? 😈 une valeur est elle méliorative lorsqu'elle est adoptée par la majeure partie de la population? (sans doute que oui...)
Le livre soulève ainsi d'excellentes questions philosophiques/ éthiques/ cognitiviques : que sommes nous prêts à sacrifier pour parvenir au bonheur? Le bonheur se définit-il identiquement pour tous les individus? L'accès au bonheur justifie t-il l'anéantissement de l'art et de la vérité?
Bref, une contre utopie à lire absolument, qui se dévore en quelques jours tout au plus. Huxley est un anticipateur (no jugement pliz) de première classe, chapeau l'artiste !
Point positif : un sens de l'ironie++ qui fait vraiment plaisir ! Décidément, ce livre avait tout pour me plaire 😈
Résumé éclair : histoire de science fiction, voici que l'espèce humaine est propulsée plusieurs années dans le futur (voire sans doute plusieurs centaines d'années). Son évolution est visitée du point de vue de divers personnages, plus ou moins lâches, plus ou moins énervants, plus ou moins eux malgré eux.
Nous nous retrouvons dans une société d'office très dérangeante, et chaque page lue nous livre des infos qui font plisser les sourcils. J'ai eu peur de comprendre certains sous entendus. Les enfants sont des objets de consommation, des choses fabriquées sur mesure dans des flacons, selon un principe de rentabilité excessivement horrible. Pire encore, s'ajoute à cette monstruosité éthique des "conditionnements", opérés sur chacun des foetus pour leur faire intégrer une certaine classe sociale... alpha, bêta, epsilon semi-avorton (ahahah ! malgré moi j'ai vraiment beaucoup aimé l'humour de l'auteur... notamment aussi quand on parle de "alpha plus" et de "bêta moins", c'est vraiment excellent).
Un des autres aspects de ce livre est la totale liberté sexuelle de chaque bouffi de la planète... la volonté de faire une société stable entraine la croyance que la satisfaction de tous les désirs de l'individu doit être obtenue immédiatement. Ce qui entraine le libre exercice sexuel de chacun, où aucun attachement sentimental n'est recommandé. Ainsi, jusqu'où sommes nous prêt à aller dans la renonciation de nos valeurs fondamentales pour assurer la "stabilité", voire même le "bonheur" de l'individu?
Une autre question rigolote du livre est justement la progression des valeurs, principes et autres morales, et l'implication du regard de l'autre, autrement de la société, dans notre adéquation intime avec ces valeurs.
Dans le livre:
- Tout le monde est sexuellement libéré. La fidélité devient une tare.
- Tous les enfants naissent dans des flacons. La maternité devient une obscénité.
(une petite dédicace au mot magique : pneumatique !)
Nos valeurs au jour d'aujourd'hui seraient sûrement différentes si notre culture avait évolué différemment... Existe il de bonnes ou de mauvaises valeurs? L'honnêteté, la dignité, la pudeur, la fidélité, le charisme... bien vues aujourd'hui, mais qu'en sera t-il demain? 😈 une valeur est elle méliorative lorsqu'elle est adoptée par la majeure partie de la population? (sans doute que oui...)
Le livre soulève ainsi d'excellentes questions philosophiques/ éthiques/ cognitiviques : que sommes nous prêts à sacrifier pour parvenir au bonheur? Le bonheur se définit-il identiquement pour tous les individus? L'accès au bonheur justifie t-il l'anéantissement de l'art et de la vérité?
Bref, une contre utopie à lire absolument, qui se dévore en quelques jours tout au plus. Huxley est un anticipateur (no jugement pliz) de première classe, chapeau l'artiste !
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