Petite note sur l'auteur: 1811-1872, Théophile Gautier est de son vivant un romancier, poète et critique d'art français. Parisien (donc quelqu'un de bien), il fréquente Victor Hugo, aide à la rédaction d'article de quelques journaux, s'essaye au fantastique. Il écrit sur l'art, la musique notamment (Berlioz, Wegner) et la peinture (Delacroix, Manet). Parmi ces romans célèbres, on compte, outre celui que j'ai lu bien sûr ;) , Le roman de la momie.
On m'avait offert ce roman à mes douze ans. Bon. Je ne vous cache pas que passées les trois premières pages, le malheureux livre s'est vite retrouvé sur les bancs. Quelques huit ans plus tard (n'y pensons pas), mon regard à de nouveau rencontré sa couverture abandonnée, et c'est en laissant sur le côté mes préjugés sur ce livre que je m'y suis attelée de nouveau.
Comme vous pouvez vous en douter, le style d'écriture de Gautier est très descriptif. Des paragraphes entiers s'enchaînent pour décrire la bottine vernie de madame truc (j'exagère à peine), mais la beauté de la langue m'ont vite fait pardonné ces longueurs. Le vocabulaire est gracieux, fourni, toujours à propos; les phrases sont, je dirais, aussi savoureuses que des brownies fait maison. (euuh)
C'est bien beau tout ça, et l'intrigue???
Alors.
Même si on voit certains rebondissement venir de très, très loin, d'autres petites choses sont agréablement inattendues. Bon.
C'est un roman de cape et d'épée. Nous avons le baron de Sigognac qui se morfond en son manoir glauque et englouti par la poussière, perturbé soudain par l'arrivée d'une troupe de joyeux lurons, une troupe de comédiens !
Parmi eux, une femme......j'ai nommé.... Isabelle ! Isabelle, la pudique, la discrète, la jolie, la vertueuse, la fidèle, la grâce, toutes ces qualités faites femme ! Oui, ceci est insipide ! Quelqu'un a dit cliché? Plus sérieusement, Isabelle, ce modèle bourré de qualités m'a fait enrager en silence, mais passons. (sans parler de son prince charmant Sigognac, qui cumule toutes les vertus d'un galant gentilhomme; prompte au sacrifice et au courage le plus outrageant, il n'hésite pas à voler au secours de sa belle, quitte à être capable - par exemple - à rattraper un cheval en plein galop.)
Et d'un autre côté, bien évidemment, nous avons le méchant duc de Vallombreuse. Le dernier point géométrique qu'il nous fallait pour former le parfait triangle amoureux. Lui aussi a un caractère totalement disproportionné; il est illimité dans les vices et dans son obstination.
Plus qu'un roman sur l'amour ou la vengeance, le Capitaine Fracasse met véritablement en lumière le théâtre. L'art du spectacle, de la caricature, tout ceci se mêle, de la scène jusque dans la vie réelle des personnages. Jusque dans les dialogues, on sent le rôle joué!
Bref, un roman superbe à lire, malgré des personnages parfois niais à vouloir les étrangler. #Isabelle.
On m'avait offert ce roman à mes douze ans. Bon. Je ne vous cache pas que passées les trois premières pages, le malheureux livre s'est vite retrouvé sur les bancs. Quelques huit ans plus tard (n'y pensons pas), mon regard à de nouveau rencontré sa couverture abandonnée, et c'est en laissant sur le côté mes préjugés sur ce livre que je m'y suis attelée de nouveau.
Comme vous pouvez vous en douter, le style d'écriture de Gautier est très descriptif. Des paragraphes entiers s'enchaînent pour décrire la bottine vernie de madame truc (j'exagère à peine), mais la beauté de la langue m'ont vite fait pardonné ces longueurs. Le vocabulaire est gracieux, fourni, toujours à propos; les phrases sont, je dirais, aussi savoureuses que des brownies fait maison. (euuh)
C'est bien beau tout ça, et l'intrigue???
Alors.
Même si on voit certains rebondissement venir de très, très loin, d'autres petites choses sont agréablement inattendues. Bon.
C'est un roman de cape et d'épée. Nous avons le baron de Sigognac qui se morfond en son manoir glauque et englouti par la poussière, perturbé soudain par l'arrivée d'une troupe de joyeux lurons, une troupe de comédiens !
Parmi eux, une femme......j'ai nommé.... Isabelle ! Isabelle, la pudique, la discrète, la jolie, la vertueuse, la fidèle, la grâce, toutes ces qualités faites femme ! Oui, ceci est insipide ! Quelqu'un a dit cliché? Plus sérieusement, Isabelle, ce modèle bourré de qualités m'a fait enrager en silence, mais passons. (sans parler de son prince charmant Sigognac, qui cumule toutes les vertus d'un galant gentilhomme; prompte au sacrifice et au courage le plus outrageant, il n'hésite pas à voler au secours de sa belle, quitte à être capable - par exemple - à rattraper un cheval en plein galop.)
Et d'un autre côté, bien évidemment, nous avons le méchant duc de Vallombreuse. Le dernier point géométrique qu'il nous fallait pour former le parfait triangle amoureux. Lui aussi a un caractère totalement disproportionné; il est illimité dans les vices et dans son obstination.
Plus qu'un roman sur l'amour ou la vengeance, le Capitaine Fracasse met véritablement en lumière le théâtre. L'art du spectacle, de la caricature, tout ceci se mêle, de la scène jusque dans la vie réelle des personnages. Jusque dans les dialogues, on sent le rôle joué!
Bref, un roman superbe à lire, malgré des personnages parfois niais à vouloir les étrangler. #Isabelle.
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