Livre "lu" grâce aux audios trouvés sur Youtube! Je conseille, à écouter quand on cuisine ou quand on dessine...
Spoilers!
J'ai bien aimé ce roman malgré sa longueur. Sorel est un fils de paysan, un plébéien, qui nourrit une féroce passion pour Napoléon et dont l'ambition n'a de borne avec son orgueil. Orgueil que j'affectionne particulièrement; c'est le trait de caractère de Julien qui m'a plut le plus. Il évolue tant bien que mal dans la société; cette société bloquée par les ordres, l'hypocrisie, les privilèges, le prestige. Julien a du talent, certes; il a une mémoire incroyable, un esprit éloquent, des idées: il a la noblesse du coeur. Néanmoins, la noblesse du sang lui fait cruellement défaut, et lui vaut d'être traité de haut par ceux qui ont eu la chance d'être nés de bons ancêtres, sans avoir plus de mérite que lui. A leur yeux, il n'est qu'un parvenu, un laquet médiocre, pour ainsi dire...
J'ai bien aimé l'une des thématiques du roman, qui est justement la fierté et l'arrogance de la noblesse, si peu désireuse d'avoir quoi de ce soit mêlée avec le peuple.
L'amour aussi est bien revu, entre les passions qui lieront Julien à Mme de Renal et Mlle de la Mole. L'une incarne la passion, la tendresse, l'amour véritable mais craintif, intellectuel (Mme de Renal a un mari et 2 enfants tout de même), l'amour refusé par souci du devoir, de la vertu; l'autre, plus sournoise, cherche l'amour dans le mépris et l'orgueil, c'est un jeu cruel où chacun des deux partenaires s'amuse de l'autre, quitte à le faire souffrir, c'est un jeu de domination, le jeu de celui qui ignorera le mieux l'autre pour en obtenir davantage d'amour. J'ai trouvé cette deuxième forme de passion bien moins saine. Quoiqu'il en soit, voilà Mlle de la Mole se retrouvant enceinte de Julien, ce qui est un souci évidemment, étant donné la condition sociale très fâcheuse de Julien - sans dire qu'ils ne sont même pas mariés. Cependant, Mathilde semble définitivement amoureuse de Julien, prête même à quitter son statut pour s'établir avec lui. Et lui, ingrat, qui retrouve sa passion pour Mme de Renal...
Les femmes sont vues comme des moyens pour s'élever dans l'échelle sociale.
L'argent est également dénoncé; en ce bas-monde, tout s'achète, l'avarice est décrite dans toute son abjection, jusqu'à la veille de la mort de Julien où son père lui réclame son argent...! On voit aussi l'hypocrisie de la pratique religieuse.
Spoilers!
J'ai bien aimé ce roman malgré sa longueur. Sorel est un fils de paysan, un plébéien, qui nourrit une féroce passion pour Napoléon et dont l'ambition n'a de borne avec son orgueil. Orgueil que j'affectionne particulièrement; c'est le trait de caractère de Julien qui m'a plut le plus. Il évolue tant bien que mal dans la société; cette société bloquée par les ordres, l'hypocrisie, les privilèges, le prestige. Julien a du talent, certes; il a une mémoire incroyable, un esprit éloquent, des idées: il a la noblesse du coeur. Néanmoins, la noblesse du sang lui fait cruellement défaut, et lui vaut d'être traité de haut par ceux qui ont eu la chance d'être nés de bons ancêtres, sans avoir plus de mérite que lui. A leur yeux, il n'est qu'un parvenu, un laquet médiocre, pour ainsi dire...
J'ai bien aimé l'une des thématiques du roman, qui est justement la fierté et l'arrogance de la noblesse, si peu désireuse d'avoir quoi de ce soit mêlée avec le peuple.
L'amour aussi est bien revu, entre les passions qui lieront Julien à Mme de Renal et Mlle de la Mole. L'une incarne la passion, la tendresse, l'amour véritable mais craintif, intellectuel (Mme de Renal a un mari et 2 enfants tout de même), l'amour refusé par souci du devoir, de la vertu; l'autre, plus sournoise, cherche l'amour dans le mépris et l'orgueil, c'est un jeu cruel où chacun des deux partenaires s'amuse de l'autre, quitte à le faire souffrir, c'est un jeu de domination, le jeu de celui qui ignorera le mieux l'autre pour en obtenir davantage d'amour. J'ai trouvé cette deuxième forme de passion bien moins saine. Quoiqu'il en soit, voilà Mlle de la Mole se retrouvant enceinte de Julien, ce qui est un souci évidemment, étant donné la condition sociale très fâcheuse de Julien - sans dire qu'ils ne sont même pas mariés. Cependant, Mathilde semble définitivement amoureuse de Julien, prête même à quitter son statut pour s'établir avec lui. Et lui, ingrat, qui retrouve sa passion pour Mme de Renal...
Les femmes sont vues comme des moyens pour s'élever dans l'échelle sociale.
L'argent est également dénoncé; en ce bas-monde, tout s'achète, l'avarice est décrite dans toute son abjection, jusqu'à la veille de la mort de Julien où son père lui réclame son argent...! On voit aussi l'hypocrisie de la pratique religieuse.
Commentaires
Enregistrer un commentaire